OBJECTIFS : La résistance des enterobacteriaceaeaux céphalosporines constitue une préoccupation internationale.Cet article étudie la répartition et les tendances de larésistance des espèces E. coli et Klebsiella isolées à partird’échantillons cliniques représentatifs d’infections communautaires.MÉTHODES : Des souches d’E. coli, K. pneumoniae et K.oxytoca ont été recueillies de janvier 2010 à janvier 2011auprès des patients de trois hôpitaux de soins de courte duréeau Liban. Cette étude a inclus des patients présentant uniquementdes infections acquises dans la communauté. Le systèmeautomatisé de détection microbiologique (VITEK 2) a été utilisépour l’identification et la sensibilité aux antimicrobiens.RÉSULTATS : Les données relatives aux souches de 589 E.coli, 54 K. pneumoniae et 40 K. oxytoca ont été collectées dont69,5%, 74,0% et 67,5% respectivement étaient sensibles auxcéphalosporines de 3e génération (C3G). Parmi les souchesd’E. coli résistantes aux C3G, environ 90% étaient sensiblesà la nitrofurantoïne, 46% à la triméthoprime/sulfaméthoxazole(TMP/SMX) et 53% à la ciprofloxacine. Les profils desensibilité aux antimicrobiens chez les deux espèces deKlebsiella n’étaient pas similaires à ceux des souches d’E. coli.Pourtant, le nombre de souches de Klebsiella était sensiblementinférieur à celui d’E. coli. Il est à noter que les souchesrésistantes aux C3G des deux espèces Klebsiella étaient moins sensibles à la nitrofurantoïne que l’ensemble des groupesatteignant un maximum de 30%. Cependant, leur sensibilitéà la TMP/SMX et à la ciprofloxacine était beaucoup plusélevée atteignant respectivement 79% et 86%.CONCLUSION : Les échantillons cliniques d’E. coli, K. pneumoniaeet K. oxytoca provoquant des infections communautairesau Liban, ont montré que ces organismes sont hautementrésistants à de nombreux antibiotiques ecommandésau niveau international pour le traitement empirique d’infectionsacquises telles que celles des voies urinaires et les infectionsintra-abdominales. Par conséquent, la surveillance continuede la sensibilité aux antibiotiques est recommandéepour suivre les résistances émergentes aux enterobacteriaceaeet adapter en conséquence les directives nationales.

OBJECTIVES : Cephalosporin resistance in Enterobacteriaceae has become an nternational concern. his article studies the distribution and trends of resistance f E. coli and Klebsiella species isolated from clinical specimens representing community-acquired infections. METHODS : E. coli, K. pneumoniae and K. oxytoca specimen strains were collected from patients resenting to three acute care hospitals in Lebanon. The study period extended from January 010 to January 2011 and included patients presenting with community-acquired infections only. Automated microbiological system (VITEK 2) was used for identification and antimicrobial usceptibilities. RESULTS : Data from consecutive non-duplicate 589 E. coli, 54 K. pneumoniae and 40 K. oxytoca strains were collected of which 69.5%, 74.0% and 67.5% were susceptible to 3rd generation ephalosporins (3GC), respectively. Out of the 3GC-resistant E. coli strains, around 90% were susceptible to nitrofurantoin, 46% were susceptible to trimethoprim/ sulfamethoxazole (TMP/SMX) and 53% to ciprofloxacin. The patterns of antimicrobial susceptibility in the two Klebsiella species did not parallel those in he E. coli strains. Yet, the number of Klebsiella strains was much lower than that of E. coli. Of note is that the 3GC-resistant strains of both Klebsiella species were less susceptible to nitrofurantoin compared to the overall groups reaching a maximum of 30%. However, usceptibility to TMP/SMX was much higher reaching 79% and that of ciprofloxacin reaching 86%.