• OBJECTIFS : Évaluer la prévalence de la rétinopathiediabétique (RD) dans une population de jeunes diabétiquesde type 1 au Liban, la comparer aux données récentesde la littérature et analyser les facteurs de risque potentiels decette rétinopathie.MATÉRIEL ET MÉTHODES : Un dépistage de la RD parexamen clinique du fond d’oeil a été réalisé chez des patientsâgés de plus de 10 ans et diabétiques depuis plus de 8 ans fréquentantle Chronic Care Center (CCC). Les données démographiqueset cliniques recueillies à partir des dossiers despatients et d’un questionnaire sont les suivantes: âge, duréedu diabète, indice de masse corporelle (IMC), tension artériellesystolique et diastolique, tabagisme, dyslipidémie, microalbuminurie,moyenne de l’HbA1c des cinq dernières années,nombre d’injections d’insuline, niveau éducationnel des parents,origine géographique.RÉSULTATS : 220 adolescents et jeunes adultes des deuxsexes (masculin : 103 ; féminin : 117), âgés de 12 à 46 ans(moyenne d’âge : 24,2 ans), sont retenus. La prévalence de laRD est de 14,6% toutes formes confondues, comparable auxétudes récentes portant sur des populations similaires. UneRD non proliférative (RDNP) a été trouvée chez 25 enfants(11,4 %) et une RD proliférative (RDP) chez 7 patients (3,2%).La durée moyenne du diabète était de 15,3 ± 6,0 ans et l’HbA1cmoyen de 8,0 ± 1,1%. Il n’y avait pas de différence significativeentre les sexes (p = 0,52), la présence de tabagisme (p = 0,125),la surveillance de la glycémie (p = 0,812), la dyslipidémie (p = 0,435) ou l’obésité. Par contre, les patients présentantune RD étaient significativement plus âgés que ceux sansRD (p < 0,001), avaient une plus longue durée de diabète(p < 0,001), et des tensions artérielles systolique et diastoliqueplus élevées (p < 0,001 et p = 0,01 respectivement).L’existence d’une néphropathie était directement corrélée àla RD (p < 0,001). Enfin, la région d’origine et le niveau éducationneldes parents étaient des facteurs de risque significatifsde la présence de RD (p = 0,05 et p < 0,001 respectivement).CONCLUSION : La prévalence de la RD chez les jeunes diabétiqueslibanais de type 1 suivis au CCC est relativementfaible et comparable aux résultats d’études récentes, en baissepar rapport aux chiffres établis il y a 25 ans, en raison d’uneprise en charge multidisciplinaire centralisée et d’un contrôleplus strict des facteurs de risque.
• PURPOSE : To assess the prevalence of diabeticretinopathy (DR) in a young population with type I diabetes inLebanon, to compare it to its prevalence worldwide accordingto the literature, and to analyze its potential risk factors.METHODS : Screening for DR by fundus examination wasperformed in patients > 10 years and diabetic for over 8 yearsattending the Chronic Care Center (CCC) in Lebanon. Dataregarding patients’ age, duration of their diabetes, body massindex, systolic and diastolic blood pressure, smoking habits,dyslipidemia, microalbuminuria, mean HbA1c over the pastfive years, number of insulin injections, parents’ educationallevel and geographical origin, were collected.RESULTS : 220 teenagers and young adults (103 males and117 females) aged between 12 and 46 years (mean age 24.2 y)were included in the study. The prevalence of DR was 14.6%,comparable to recent studies of similar populations. A non-proliferativeDR was found in 25 children (11.4%) and a proliferativeDR in 7 patients (3.2%). The mean duration of diabeteswas 15.3 ± 6.0 y and mean HbA1c 8.0 ± 1.1%. The prevalenc ofDR was not significantly influenced by genders (p = 0.52),smoking habits (p = 0.125), monitoring of blood glucose(p = 0.812), dyslipidemia (p = 0.435), and obesity. However,patients with DR were significantly older than those withoutDR (p < 0.001), had a longer duration of diabetes (p < 0.001),and higher systolic and diastolic pressures (p < 0.001 andp = 0.01 respectively). The presence of nephropathy was directlycorrelated with DR (p < 0.001). Finally, the parents’region oforigin and educational level were significant risk factors for thepresence of DR (p = 0.05 and p < 0.001 respectively).CONCLUSION : The prevalence of DR in young type I diabeticpatients followed in the CCC in Lebanon is relatively low andcomparable to that published worldwide, with a decrease duringthe last 25 years, due to a multidisciplinary approach anda centralized control of risk factors.